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BOUDAN Jean Paul
Né le 2l juin 1894 à St Servan sur Mer. Domicilié à Dinard, Villa les Troènes.
Commencement
de navigation en décembre 1912. Fin de navigation en novembre 1924.
Il
a passé le Cap Horn sur le RANCAGUA de la Maison Bordes, comme pilotin avec le
capitaine Eugène Lebreton : Voyage Port Talbot à Iquique.
Enseigne
de vaisseau de 1ère classe, breveté commandant de dirigeables et de ballons
captifs.
Il
quitte la Marine de Guerre pour prendre le commandement au commerce du s/s
BAILLY de 3000 T. Il commande ensuite l ‘ETIENNE MARCEL, le SAVERNE et le
CAPITAINE BEAUDOUIN de 9500Tonnes. Il passe un hiver en 1923 dans les glaces
avec le SAVERNE, bloqué au milieu de la Mer Baltique.
Il
a inauguré au printemps 1923 le chargement de son navire sur un port de glace
aménagé par ses soins et qui a fait l’objet de nombreux articles de journaux
dans la presse finlandaise, ce qui permettait de charger deux mois avant le déblocage
du port de Abo Turku.
Il
est décédé dans les premiers jours de mars 1975 dans sa 81ème Année.
Notre
Grand Mât Léon Gautier, assisté des Cap Horniers de la Région malouine, après
les condoléances d’usage, prononça sur le parvis de l’église de Dinard,
le discours suivant :
Commandant
Jean Boudan, ancien Cap Hornier, j’ai le douloureux honneur, au nom de tous
tes camarades de t’adresser un dernier adieu. Très jeune, tu partis au début
du siècle, sur ces grands voiliers, pour de longs voyages, vers le Pacifique
Sud, par le Cap Horn, la plus dure des formations de l’époque.
Tous les grades,
tu les as conquis, de mousse à commandant. Dans la Marine de Guerre, dans la
tourmente 1914 -1918, tu as aussi rapidement conquis tes galons. Sur les
Croiseurs, puis sur des engins nouveaux pour l’époque, les ballons captifs
remorqués, pour chasser les sous-marins ennemis, tu rendis les plus grands
services. Hélas ! Une blessure de guerre sur ces ballons, t’oblige au repos.
Je
te retrouvais après la guerre, Capitaine sur les beaux navires des Armateurs
Français.
Encore une fois,
ta blessure réouverte, t’obligera a. abandonner, bien à regret, ta
navigation Ton énergie, tes capacités, devaient rapidement, te permettre un
magnifique rétablissement. Dans l'Union d’Assurances, dont tu lanças l’importance dans notre région
Dinardaise, avec ta complaisance, tu devins une personnalité connue de tous.
Après avoir
bourlingué, sur les sept océans, tu as terminé ta carrière à la limite.
Ta plus belle récompense
fut l’affection des tiens et de tous tes amis ici présents.
Je m’incline devant leur douleur ; Qu’ils soient fiers de toi !
Commandant Jean
Boudan, les Caps Horniers, tes camarades, te saluent de trois coups de leur
Pavillon !